samedi 27 octobre 2018

Cholula



Ou plutôt [TCHOLOULOU] comme on le dit là-bas. Là-bas, c'est la famille, la fête et les couleurs. 
Nous y avons passé quelques jours avec les copains Emelain et Romine courant Septembre et après leur depart, nous y avons posé notre sac-à-dos plus longuement. CHOLULU est une ville moyenne qui se développe d'années en années, en périphérie de la ville de Puebla. Flavie gardait en souvenirs une grande rue pleine de bars et autres commerces. Mais ça a bien changé depuis huit ans. C'est toujours la ville aux mille églises mais elle s'est beaucoup développée. Cholula est toujours en mouvement, avec beaucoup de bars, d'artisanats, boutiques portés par une jeunesse qui développe ses propres projets. Nous avons été surpris de voir que chaque personnes que nous avons rencontré, principalement au Diablito (cf article précédent) a créé sa petite affaire professionnelle: photographie, vidéo, petits commerces, bars... entreprendre étant une des meilleure manières d'avoir un revenu et un emploi plus agréable. Difficile de trouver un emploi fixe, stable (comme un CDI) au Mexique. Alors chacun fait son commerce, allant de ventes d'enchiladas dans la rue aux tournages vidéos faisant la promotion de bars... on a du apparaître comme figurants d'ailleurs
Moins de sécurité mais peut-être plus de liberté ? Vaste débat... 
A CHOLULU, on y trouve aussi une des plus grande pyramide construite par l'Homme au monde, connu sous le nom de "Tlachihualtepetl" qui signifie "montagne artificielle". En fait, cette pyramide est aujourd'hui sous terre, on y aperçoit seulement le sommet, surmontée de l'église de "Nuestra Señora de los Remedios". Ça donne beaucoup de charme à la ville et c'est aussi un bon point de repère pour s'orienter. 











De mon point de vue de guera, revenir a Cholula c'était un peu comme retourner à la maison. J'avais hâte d'y remettre les pieds et de retrouver les relations que j'avais construites il y a huit ans. Quand je suis arrivée à Cholula pour la première fois, j'ai découvert une ville de fête mais surtout d'accueil. On m'a très vite fait comprendre l'expression "mi casa es su casa", qui est bien plus qu'une forme de politesse. C'était pour me faire comprendre que je pouvais avoir confiance et me sentir chez moi, en sécurité. J'avais vingt ans et je voulais plus que tout découvrir ce pays, cette ville, ces habitudes et sa culture. Le souvenir gardé a été fort, j'ai vécu, je parlais à la cholultèque, si bien qu'on me disait souvent que j'avais un peu de sang de là bas, ce qui me faisait extrêmement plaisir. Mais surtout la force de cet endroit a été les rencontres que j'ai pu faire. Ces amis de l'époque avec lesquels j'ai échangé, partagé et bien festoyé je l'avoue. J'ai ouvert mon compte facebook là bas, après l'avoir longtemps boycotté, en me disant que j'allais pouvoir garder contact par ce biais là. C'était pas complètement faux mais il faut dire que je n'ai jamais été douée pour entretenir des relations à distance. C'est donc ainsi que le proverbe 'loin des yeux loin du coeur' perd tout son sens. En fait je crois que je n'ai jamais cru à cette expression. Il ne s'agit pas de ça. Il ne s'agit pas d'envoyer un message de bon anniversaire une fois par an où de s'en vouloir d'avoir oublié... il ne s'agit pas seulement d'écrire par bonne conscience pour prendre des nouvelles (même si j'ai été la première à le faire!). Il s'agit de sensations et d'émotions. Quelque chose qui passe, un feeling, un lien avec l'autre. Un truc indescriptible. Ce truc qui m'a envahit lorsque je les ai revu pour la première fois en septembre. On a été accueillis comme à la maison dans la casa familiale de Yoni. Chez lui il y a les parents et les deux frangins qui vivent dans leur dépendance séparée par un jardin paysagiste comme je rêve d'en avoir. C'est presque comme s'ils nous attendaient. Rien n'a changé en huit ans, si ce n'est deux boxes qu'ils viennent de construire pour louer en airbnb que l'on pu inaugurer. Tout le monde prend le temps de discuter, malgré les activités quotidiennes et le chamboulement du débarquement. Mais ça ne semble pas les déranger. Au contraire, ils ont même l'air plutôt ravis de rencontrer des gens.
Revenons aux retrouvailles. Ce sentiment de joie et de bien être qui fait oublier toute autre préoccupations matérielle ou temporelle. A ce moment je me foutais du sommeil, de l'argent ou de ce que j'allais faire demain. J'étais juste bien avec les gens qui m'entouraient. Il ne s'agit pas de parler la langue pour créer des relations (Pe preuve à l'appui a ce moment-là !). L'attention, l'écoute et l'intérêt porté, la communication par le regard les gestes ou la parole, tout ça nous aide a comprendre les autres et a partager des moments et des idées. Par dessus tout, ce qui m'a rendu aussi heureuse, c'était de pouvoir partager ces relations avec des personnes qui comptent énormément, mes compagnons de voyage à ce moment-là. Ils savaient bien ce que je ressentais et je savais aussi ce qu'ils sentaient. Le mélange a été plutôt réussi, deux journées passées ensemble avant que notre microbiote ne nous dise qu'il n'avait pas l'habitude ! Finalement le corps s'est habitué au cerveau, comme toujours.
Ces retrouvailles n'auraient pas été les mêmes si je les avais vécues seule. Les partager avec Pedro, Emelain y Romine ont été pour moi la possibilité d'élargir cette amitié. Pour nous rendre plus fort. Je crois que ma vision de l'amitié se précise.








samedi 20 octobre 2018

La lucha libre


La lucha libre, lutte libre en français.
Nous avons eu la chance de la découvrir dès notre premier jour en terre mexicaine. Sport de prédilection au Mexique, on pourrait plutôt parler de spectacle au vu du fait que tout est judicieusement théâtralisé. Les règles sont simples, il n'y en a pas. 
Le spectacle commence dès notre entrée dans l'arène: vendeurs ambulants de tout ce qu'on voudrait y trouver, chips, bières, sodas, pizzas mais aussi toute la mise en scène d'avant combat avec des jeux de lumière, des perroquets, du chamboule tout, musique à fond, opel corsa et des nanas. Bon on exagère un peu, mais dans l'idée c'était un peu ça. Les nanas étaient bien là, en tenue toujours plus courte au plus grand plaisir des mexicains au taquet. S'enchaînent des combats sur le ring, en commençant par les amateurs pour finir par les plus pro. En gros c'est toujours le même affrontement : rudos o tecnicos, les 'gentils' en bleu contre les 'méchants'en rouge. Jouant parfois en équipe, féminin ou masculin, le but du jeu est de mettre KO l'adversaire. Mais jamais sans se faire mal bien sur, parce qu'ils sont tous super entraînés.  Des fausses gifles aux clés de bras en carton, on y croirait presque. La foule en délire hatise les joueurs.
Un sacré spectacle qu'on ne voulait pas rater et qui se produit dans la plupart des villes mexicaines.


El Diablito



Je ne suis pas sur que nous aurons beaucoup de photos de ce lieu là, mais on avait très envie de vous en parler.
C'est un bar qui se trouve à Cholula (calle 6 nte, 408, san miguel plus exactement) ville proche de Puebla où vivent certains des amis que Flavie avait rencontré il y a huit ans.
Dès notre arrivée à Cholula, Yoni nous a directement embarqué pour aller boire une petite "chela". Là bas, ils servent de très bonnes "agua de lemon" mais aussi de très bonnes bières artisanales et autres alcools mexicains.
Il s'agit surtout d'un premier repère pour nous puisque Diego (l'ami de Yoni et Fla) y travaille et que nous avons rencontré pas mal de monde ici. Lieu hyper agréable, où on se sent rapidement comme à la maison! On se retrouve rapidement derrière le bar pour y mettre de la musique, on claque des smashs durant des parties endiablées de tennis de table, on y goute le mezcal artisanal. Enfin bref, un bar comme on les aime!  Cerise sur le gateau, on a pu y perfectionner notre espagnol ou tout simplement tenté de faire des phrases correctes sous le regard bienveillant des copains mexicains.







vendredi 19 octobre 2018

Playas del pacifico

En longeant la côte pacifique, on a découvert plusieurs plages toutes aussi jolies les unes que les autres : Zipolite, Mazunte, San Angustinillo y Puerto Angel. Les activités restent les mêmes partout : pêche, surf et tourisme. L'avantage de voyager en septembre au Mexique : c'est la saison des pluies. C'est donc pour eux la 'temporada baja', la basse saison sans beaucoup de voyageurs. On n'a pas vraiment souffert de la pluie en réalité, c'était plutôt en fin de journée et on était déjà à tester les adresses les plus typiques pour goûter toutes les bières sans goût, les mojitos ou les délicieux tacos.
On s'est arrêtés quelques temps à Mazunte, cette plage super hippie où l'artisanat du coin est très présent,  des boutiques de produits toujours plus naturels ou de vêtements avec des textiles issus du commerce équitable. Là bas, la consommation est raisonnée, le bord de mer faisant aussi, l'alimentation est plus saine, les consciences semblent éveillées. Il faut le dire, il y avait aussi une bonne boulangerie qui nous a bien fait plaisir.
On a quand meme rencontrés et retrouvés quelques backpackers sur notre chemin. S'en est suivi tout naturellement tout un regroupement dans notre 'chez nous' du moment avec des voyageurs du monde pour une soirée improvisée totalement endiablée. C'est aussi pour des moments comme ceux là qu'on adore voyager : des rencontres improbables, des passions communes ou totalement différentes mais des valeurs souvent similaires, des personnes avec qui échanger sur le mode de vie, la nature, les voyages et bien plus... le beurre, l'accent, les grimaces, le prix des clopes, les chiens.... et bien sur la musique. La danse est un des moyens de communication incroyable. Le mezcal aussi ;)















jeudi 18 octobre 2018

Lagunas de Chacahua

Après le débarquement sur Puerto escondido,la fête de l'indépendance du Mexique (1810) on en voulait encore plus! Plus de nature, de vert et bleu, de tranquilité et de beauté. On est partis sur les lagunes de Chacahua. Mais pour trouver ce petit coin de paradis, il fallait le mériter. Prendre un bus qui nous dépose à une intersection pour prendre un taxi ou une camionnette pour nous emmener à la barque qui traverse la lagune pour arriver sur le lieu en question. Là bas le temps s'arrête. Les habitants ne sont pas vraiment habitués à voir des touristes, surtout en ce moment, basse saison. Alors on se fait tout petit et on dit bonjour à tout le monde. A peine arrivés, on nous saute dessus pour nous proposer des cabanes de tous les côtés. On n'est pas vraiment chauds, même si les prix étaient vraiment raisonnables, on n'avait pas vraiment envie de dépenser de l'argent pour notre logement. Une rencontre plus tard on avait trouvé la solution : Manuel, propriétaire d'une petite paillote face à la mer nous prête des tentes pour camper sur le sable dans son resto (on avait judicieusement décidé de laisser notre tente chez Yoni se disant qu'on n'allait pas en avoir besoin pendant septembre...) logement gratuit en échange de manger dans son resto. Sin problema Manuel ! On a dégusté du poisson tous les jours sous toutes ses formes, tout simplement délicieux. L'activité principale de l'île c'est la pêche bien sur. Alors les mecs se sont initiés à la pêche façon mexicaine : un fil, une bobine, des appâts et une dextérité déconcertante. Sans grand succès pour eux, mais le spectacle en valait la peine. On est partis à la découverte de la lagune en barque, avec une faune protégée et très riche : des oiseaux partout! On essayait de les reconnaître mais il faut avouer qu'on n'est pas très bons dans le domaine. BigUp Etienne et Laura, on a bien pensé à vous. On était seuls avec les oiseaux et Solitario, l'unique dauphin de la lagune. En fait on était nombreux.













mercredi 17 octobre 2018

Puerto escondido

Littéralement le port caché. En fait puerto escondido c'est surtout un gros spot de surf. La punta zicatela est l'endroit où se retrouve tous les surfeurs du monde entier pour des compétitions ou juste pour le plaisir. Autant dire que les vagues décoiffent ! Même en restant au bord, les vagues et la houle t'emporte et te déporte, a peine le temps de se remettre de ses émotions que la suivante est encore plus puissante. Une baignade plutôt énergique ! Nous qui voulions faire du sport, 30 minutes dans l'eau et c'est comme si je venais de faire un décasport... ici le maître mot c'est buena onda, la bonne vibe, le flux dans l'eau et sur la terre. On s'est laissé emportés par ce monde hippies surfeurs, on est restés un peu plus longtemps que prévu et on a fait plein de belles rencontres. C'était le début de la découverte des plages du Pacifique.