Le temps passe, chaque minute chaque seconde exactement à l'identique partout dans le monde. Une histoire de perception finalement puisqu'il parait que chacun d'entre nous le perçoit différemment. Comme une envie d'aller vivre d'autres temporalités dans un pays où le tout de suite n'est pas défini. Et on ne peut que l'accepter et se laisser porter pour mieux vivre,imaginer et créer. Il est temps pour nous de nous mettre à l'heure mexicaine.
mercredi 23 janvier 2019
samedi 19 janvier 2019
El temazcal
Temazcal pouvant être traduit par "maison de chaleur"en nahuatl, une des langues aztèque encore beaucoup employée dans le Chiapas. C'est comme une hutte de sudation. La pratique du temazcal se faisait beaucoup pour purifier le corps et le maintenir en bonne santé. Il date de plusieurs millénaires, et était a priori pratiqué dans beaucoup de civilisations autochtones d'Amérique. Le temazcal était aussi un lieu où les femmes enceintes accouchaient.
On ne savait pas trop dans quoi on s'embarquait, on savait juste que c'était une pratique sacrée qui avait de l'importance. On arrive et on découvre ce temazcal fait maison dans un jardin.
Les gens arrivent au fur et a mesure et je me demande comment on va faire pour tous tenir...
Le dueño nous explique de bien nous hydrater avant. Voir de manger quelques fruits ou avocat si besoin. Une ambiance de rituel commence. Avec le feu qui devient de plus en plus grand. Tout le monde parait calme, souriant.
Au bout d'un long moment, on commence a s'approcher du temazcal. On nous purifie le corps avant de rentrer. On nous recommande de ne pas parler en dehors des chants pour ne pas créer trop d'agitation et de s'approcher de la terre si on ne supporte plus la chaleur. Et de le prévenir si on souhaite sortir. Après toutes ces infos, on commençait un peu a flipper.. Tous en maillot, on prend place a l'intérieur du temazcal. Une petite vingtaine quand même. Autant dire qu'on ne pouvait pas vraiment bouger. Au milieu, un foyer avec des pierres chaudes.
Le temazcal se fait en plusieurs "portes". 4 au total. A chaque porte, il rajoute des pierres chaudes, des herbes et verse de l'eau dessus. A chaque porte, on transpire encore plus. Et puis le maitre de cérémonie nous guide, chante en nahualt et nous questionne sur les mots qui représentent ce moment de partage. On chante pour les femmes et pour la terre. La chaleur devenait de moins en moins supportable. Et il rajoutait encore des pierres! A un moment donné,on oublie la chaleur tellement elle est forte et on pense a autre chose. Ça prend des allures de pratique yogi, de chants au son du tambour et de prières pour les divinités de la nature.
On est sorti reluisant, on s'est jeté des bassines d'eau froide sur le corps, et on s'est allongés. Une fois avoir repris nos esprits, on s'est aperçu du moment de proximité et de partage indescriptible qu'on venait de passer avec des inconnus. Excellente expérience :)
Les gens arrivent au fur et a mesure et je me demande comment on va faire pour tous tenir...
Le dueño nous explique de bien nous hydrater avant. Voir de manger quelques fruits ou avocat si besoin. Une ambiance de rituel commence. Avec le feu qui devient de plus en plus grand. Tout le monde parait calme, souriant.
Au bout d'un long moment, on commence a s'approcher du temazcal. On nous purifie le corps avant de rentrer. On nous recommande de ne pas parler en dehors des chants pour ne pas créer trop d'agitation et de s'approcher de la terre si on ne supporte plus la chaleur. Et de le prévenir si on souhaite sortir. Après toutes ces infos, on commençait un peu a flipper.. Tous en maillot, on prend place a l'intérieur du temazcal. Une petite vingtaine quand même. Autant dire qu'on ne pouvait pas vraiment bouger. Au milieu, un foyer avec des pierres chaudes.
Le temazcal se fait en plusieurs "portes". 4 au total. A chaque porte, il rajoute des pierres chaudes, des herbes et verse de l'eau dessus. A chaque porte, on transpire encore plus. Et puis le maitre de cérémonie nous guide, chante en nahualt et nous questionne sur les mots qui représentent ce moment de partage. On chante pour les femmes et pour la terre. La chaleur devenait de moins en moins supportable. Et il rajoutait encore des pierres! A un moment donné,on oublie la chaleur tellement elle est forte et on pense a autre chose. Ça prend des allures de pratique yogi, de chants au son du tambour et de prières pour les divinités de la nature.
On est sorti reluisant, on s'est jeté des bassines d'eau froide sur le corps, et on s'est allongés. Une fois avoir repris nos esprits, on s'est aperçu du moment de proximité et de partage indescriptible qu'on venait de passer avec des inconnus. Excellente expérience :)
Casa Baxaal
Dans la foulée, la vie qui continue et qui s'arrête pour certains... c'est plus dur quand c'est une personne proche. Alors novembre a été un mois émotionnellement compliqué. Mais je ne pouvais pas passer cette période sans être auprès de ma famille. Je ne savais pas comment faire. Et surtout parce que le fait d'être ensemble est un des meilleur exutoire. Alors l'espace de quelques jours, je me suis retrouvée transportée pour un dernier au revoir, les larmes qui voulaient absolument sortir, tout le temps. Le soulagement de la (sa)voir tranquille m'a permis de continuer la route. En rentrant a cette casa, j'étais étonnée de la compassion de toute la troupe. Tous, chiliens, mexicains, suisses, argentins ou canadiens m'ont serré dans les bras et à leur manière m'ont montré une petite marque d'affection. Ces petites choses qui font du bien. Et puis surtout, j'ai retrouvé un français qui parlait mexicain! Quelques semaines ont passé, le temps de reprendre ses esprits, et nous voila sur le départ. On y a passé un mois et on a eu du mal a partir.
La selva, Yaxchitlan
C'est en compagnie de trois français de la région parisienne que nous continuons notre chemin. Ils ont loué une voiture pendant trois mois. A vrai dire, nous sommes bien contents de les avoir rencontré puisque les véhicules ne courent pas les rues dans cette région. Nous partons direction Lacanja, village au coeur de la Selva. Pour la nuit, nous partageons le même logement. Pour la bouffe, on se lance dans une cuisine au feu de bois: pommes de terres accompagnées d'une sauce crème fraiche hyper bonne!
Dans cette région, se trouve deux sites archéologiques: Bonanpak et Yaxchitlan. Pour s'y rendre, c'est un peu l'aventure. Yaxchitlan est accessible seulement en bateau. C'est après 40 minutes de "lancha" que l'on découvre ce site plongé en pleine jungle. Dès l' entrée, le spectacle est hallucinant. Nous sommes accueillis par les singes hurleurs, les singes araignées et les petits toucans. Ce site Maya datant des années 300 se situe sur plusieurs colines. On y découvre différents bâtiments aussi majestueux les uns que les autres.
Ce site reste jusqu'alors celui qui m'a le plus marqué. Se sentir immergé dans un environement naturel intense et imaginer des populations y vivre, y construire.... ÉPOUSTOUFLANT !!
Las nubes
Nous poursuivons notre chemin dans la selva et rejoignons le centre éco-touristique de Las Nubes.
Depuis une dizaine d'année le gouvernement Mexicain finance et aide au dévellopement de ces centres éco-touristiques. L'idée étant de favoriser un tourisme plus responsable dans la région mais aussi d'apporter une activité économique aux populations présentes.
Pour tout vous dire, nous avons un peu déchanté en arrivant. Pour l'écologie, on repassera. Pour notre porte-feuilles, nous filerons dès le lendemain. 200 pesos la nuit pour poser notre tente dans le jardin, sans eau chaude ni internet, au pied des cabanes grands luxes inaccessibles pour la majorité de la population.
Nous profiterons malgré tout de cette magnifique cascade pour faire trempette et rencontrer de nouveaux compagnons de route.
Comitan
Comitan est la quatrième ville du Chiapas. Nous y avons passé une soirée seulement. Il s'agit de la dernière grande ville avant d'entrer dans la selva.
Au centre, comme toutes les villes mexicaines, on y trouve le zocalo. Mais celui-ci avait quelque chose de plus en cette période de fêtes de fin d'année. Pas de marché de Noël, ni de gros blousons et écharpes, ni de vins chauds ou de père Noël mais de belles décorations qui nous rappelle que nous sommes en Décembre. Sinon, pour tout vous dire, nous aurions pu oublier....
Un mois de décembre en short, c'est un peu déroutant tout de même.
Petite ville avec beaucoup de charme, qui nous a bien plu, particulièrement pour son grand centre culturel en plein coeur de la place.
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