lundi 22 avril 2019

San Pedro de la laguna

Lago Atitlan – San Pedro de la laguna du 26 février au 5 mars

Après plusieurs recommandations, on a finalement décidé de finir notre périple à San Pedro. On avait un peu peur des touristes alors on s'est stationné dans un parking un peu à l'écart. Et on n'était pas les seuls à avoir eu cette idée ! Sur le parking, deux autres voitures de voyageurs, un couple d'allemands et d'autrichiens. On ne saura pas vraiment expliqué ce qui s'est passé mais un courant nous a traversé, des ondes similaires, des bonnes vibes partagées, bref une entente immédiate, un vrai régal ! Oublié les soupirs pour parler anglais, c'était devenu beaucoup plus facile pour nous. Eux prenaient des cours d'espagnol, ils s'essayaient petit à petit et nous on les aidait à traduire certains mots. On s'est même surpris à ce moment là de notre niveau d'anglais !

Ce parking était gardé par une famille originaire même de San Pedro. A peine arrivé, leurs trois fils sont tout de suite venus nous souhaiter la bienvenue. Le mari pêcheur partait tous les jours a 4h du matin avec son plus grand fils pour aller chercher les poissons du lac. Une fois de retour, Reina, unique femme du foyer, allait les vendre sur le marché. Reina cuisinait beaucoup et particulièrement bien. Ce qui a attiré ma curiosité. Ni une ni deux, me voilà dès le lendemain à apprendre à faire les tortillas façon Guatemala. De jours en jours, elle nous apprenait des nouvelles recettes. Le dernier soir, Reina voulait que l'on porte les habits traditionnels de San Pedro. Anita et moi avons joué le jeu, nous voilà habillées de la tête au pied. Toutes les femmes s'habillent de la sorte dans le village, avec des tissus propres à chaque village. Après une quantité débordante de photos, Reina tellement fière de nous voir vêtues de la sorte a insisté pour qu'on vienne à l'église avec elle. Ça faisait beaucoup sourire les gens du village de voir des blanches habillées comme eux. On se sentait un peu mal à l'aise toutes les deux, les regards semblaient tous portés sur nous alors qu'on essayait de se fondre dans la masse… Les églises évangéliques envahissent le village, un peu partout au Guatemala d'ailleurs. Tout semble être fait comme une religion façon moderne : l'église en elle-même est une maison comme une autre, un grand bâtiment avec 4 murs blancs. A l'intérieur, une estrade et des chaises bien alignées comme pour un spectacle. Bien sur, des enceintes énormes et beaucoup trop nombreuses compte tenu de la superficie de la pièce. La messe a duré environ 2 heures avec beaucoup de chansons, un micro pour chacune des 5 chanteuses sur scène et un volume sonore définitivement très mal réglé. Les oreilles en ont pris un coup, je me suis demandée si je n'allais pas sortir sourde de cette histoire. On sent aussi que l'influence américaine n'est pas loin avec un prêtre en costume cravate, mélange entre homme d'affaire et politicien qui essayait de convaincre son assemblée… on repassera pour cette fois, je n'ai pas réussi a tenir tous le discours, ça me semblait bien trop démago. Et puis une quête plus que généreuse, pour un orphelin guatémaltais atteint d'un cancer. Le vase débordait de billets, certains mettaient aussi des enveloppes, je n'ose même pas imaginé combien d'argent a été ramassé. En espérant que ça aille bien à la personne concernée…

Tout les villages qui entourent le lac d'Atitlan vivent avec ce lac. Que ce soit la pêche ou le tourisme, le lac est une vraie source économique pour la plupart des habitants. Mis à part les bateaux à moteur qui déversent leur fioul dedans, il reste assez protégé écologiquement. Il y a quelques années, la saison des pluies faisait des ravages. Les villages étant en hauteur, tous les déchets tombaient dans le lac. Un désastre pour les habitants et pour les poissons. Le maire de San Pedro a donc été un des premiers du Guatemala a lancer une campagne de tri des déchets. Depuis, on trouve des poubelles partout et tout est séparé, compost, plastique, cartons, verres… les pailles ne sont plus les bienvenues et les habitants sont sensibilisés à l'usage du plastique d'une manière générale. Les jeunes montrent l'exemple aux plus anciens. Aujourd'hui on ne peut pas dire que le lac est hyper propre, mais pour le geste et le modèle écolo dans le pays, chapeau.



Santiago de la laguna




















San Marcos de la laguna


















Antigua

Antigua du 21 au 26 février

On continue le périple avec nos copains français, Benito et Carole, pour se poser dans une auberge dans le centre d'Antigua. On stationnera le camion juste devant, on a repéré les caméras, on pourra dormir tranquille dedans. Antigua nous fait un peu penser à San Cristobal, petite ville pleine de couleurs, assez ancienne avec de belles églises, beaucoup de charme et de nombreuses boutiques et commerces s'ouvrant aux nouveaux tourismes avec des magasins, cafés et resto bios, surfant sur la bonne vague de l'artisanat et du local. Grande promenade sur les hauts de la ville, vues panoramiques, découverte du cacao et du vin de nispero, un fruit du coin. En fait ça ressemble à une espèce de liqueur bien bien sucrée. Pas foufou.

Les copains repartent, ils continuent leur route vers le sud, objectif Colombie au moins pour eux. Nous on trouve un petit spot sympa a la station de police touristique de la ville, le repère de tous les voyageurs en camion ! On rencontre toute une tripotée de voyageurs, beaucoup de familles avec des jeunes enfants, on retrouve aussi la famille française  rencontrée à Rio Lagartos quelques semaines avant. Tout ce beau monde transforme la station de police en un véritable lieu de vie collectif avec en prime une garderie ! A vrai dire, on se sentait un peu ridicule avec notre petit van, on était entouré de gros camions ou motor-home traversant toute l'Amérique. Ce genre de périple est bien connu des voyageurs outre-atlantique. Beaucoup partent du Canada et descendent les États-Unis, l'Amérique centrale pour s'arrêter soit au Panama ou Costa Rica et revendre le véhicule ou continuer la descente jusqu'en Amérique du sud, parfois jusqu'à Ushuaïa.

« Et vous, vous venez d'où ?  Vous faites quels pays ? Vous passez par où ? »
« Euh nous on vient du Mexique et on y retourne en fait ! »

Pas facile d'expliquer notre choix « rapidement » sans vouloir se justifier. Au début c'était un peu compliqué, surtout quand on rencontre des tchèques, canadiens, australiens ou autrichiens et qu'il n'y a pas d'autres solutions que de parler anglais ! Alors on a perfectionné la langue, surtout on a relativisé. Un vrai travail sur soi. Au final, peu importe si on n'a pas le temps d'en dire plus, on sait ce que l'on fait et pourquoi. On garde le cap et on ne se laisse pas fragiliser par une majorité de voyageurs rencontrés à ce moment là et qui ont opté pour une autre façon de voyager. On découvre que le mot voyage a tout un tas de signification. C'est devenu tellement facile (d’un point de vue purement pratico-pratique) de prendre un avion et de traverser des pays et des océans que les manières de voyager sont tout aussi variées. Certains s'en vont dans un endroit précis pour y construire quelque chose de nouveau, comme une retraite ou un coup de tête. D'autres ont un projet précis en tête et leur voyage se constitue selon cette idée. Beaucoup voyagent aussi suite à un ras le bol de leur quotidien, décident de tout quitter pour s'envoler. La plupart des voyageurs sont sensibilisés à la cause environnementale, un sujet de discussion majeur qui met souvent tout le monde d'accord. Ah oui, il y a aussi ceux qui voyage pour gratter la petite carte du monde en rentrant et s'empresser de raconter leurs exploits. Ya de tout en fait et c'est ce qui fait véritablement la richesse de notre monde. Une chose est sur, que ce soit au club med ou dans le fin fond des montagnes du Kirghzistan, la prise de recul est inévitable. Les échelles ne sont pas les mêmes mais il y a toujours un petit truc qui fait que … ça nous laisse imaginer que ça pourrait se passer autrement.

Mis à part cette réflexion a Antigua, on a gravi le volcan Acatenango ! P-E jubilait à l'idée de faire enfin de la grimpette, moi j'avoue que je me suis vraiment préparé mentalement parce que les retours qu'on en a eu me faisait un peu flipper… on nous disait que c'était dur, que c'était raide, que c'était long, qu'il fallait vraiment être bien équipé, qu'il y fait vraiment très froid, qu’il y en a même qui sont morts de froid… bref, on n'avait pas d'autres choix que de prendre un guide et de faire l'ascension en groupe. La suite vous la connaissez, la vidéo parle d'elle-même. Expérience magique. Jamais vu de volcan actif, qui plus est d'aussi près. Petite leçon de vie, qui nous rappelle qu’on est peu de choses face à l'immensité du pouvoir de la nature.















dimanche 21 avril 2019

Les vendus du Belize

L'histoire des vendus du Belize

Cette histoire s'adresse à tous les petits enfants qui n'arrivent pas à fermer l'œil la nuit et surtout à tous les parents qui peuvent parfois être à cour d'idée.  Voici une petite histoire à raconter, histoire pour passer le temps, histoire pour sourire, pour trembler peut-être ou pour se révolter. Pas sur que les petits bouts y comprennent grand-chose mais si ça peut éveiller d'éventuelles revendications inconscientes, ça pourrait être s'avérer utile pour l'avenir de notre monde.

Big up à tous les marmots qui nous entourent : Noha, Charlie, Albin, Elliott, Loïs, Timothé, Nolan, Noam, Marcus & Félicia, Jeanne & Léon, Telma, Maëlle et ses deux terribles frangins Sacha et Ethan, les 4 petites cousines pleines de vie Léa, Pauline, Jade et Lison, les deux petits bouts Lenny & Zoé, Justin et Abel, Mathieu et Thomas, Marceau, Natheis, Eliott, Pio.

Et bien sur pour tous ceux qui sont en cours de route qui ne vont pas tarder à débarquer… !


Il était une fois, deux amoureux en voyage. Pedro adorait l'aventure, cherchait le dépassement de soi et aimait se sentir immergé dans un endroit inconnu. Fabi était curieuse, elle aimait plus que tout rencontrer des gens de tout partout, voyageurs ou locaux latinos. Ils se construisaient au fur et à mesure de leur voyage, chacun de leurs côtés ensemble. Ils cherchaient tous les deux à découvrir le monde pour mieux le comprendre. Comprendre pour créer et donner du sens à leurs choix de vie.

Un beau jour d'hiver sur les Caraïbes, ils décidèrent d'acheter un van pour continuer l'aventure. Ils étaient ravis d'avoir enfin la possibilité de vider leurs sacs dans un endroit à eux, fixe. Fixe mais mobile. Après des mois à voyager comme une tortue avec leur maison sur le dos, ils étaient bien contents. Une nouvelle aventure commençait. Ils allaient de ville en ville, de pueblo en pueblo dans le pays mexicain. Leurs ailes poussaient, ils adoraient cette sensation de liberté, de se sentir vivre ! Ils décidèrent d’aller voir un peu plus loin et de descendre pour aller voir ce qu’il s'y passe. Tous disaient que la nature guatemaltaise était incroyable de diversité et de beauté.  Alors ils ont foncé. Mais la route était semée d'embûches,  il fallait mériter les montagnes et les volcans de l'Altapaz. Pour s'y rendre, ils devaient passer par une petite terre inconnue, indépendante et collée aux deux territoires. Cette terre s'appelait le Belize. Là bas, ils parlent anglais et paient en dollars belizéens. L’influence créole et jamaïcaine y est forte, en souvenir du passé esclavagiste de cette ancienne colonie anglaise. La plupart des commerces sont tenus par des asiatiques. Un melting-pot culturel qui pourrait en faire une belle terre d'accueil.

Pedro et Fabi étaient juste en transit sur ce territoire. Ils avaient passé de longues heures au poste frontière à faire tous leurs papiers d'entrée dans le territoire belizéen. Ce n'était pas une mince affaire puisqu'il fallait payer des droits d'entrée dans le territoire pour eux ainsi que pour leur compagnon à quatre roues, faire une fumigation et souscrire à une assurance le temps de leur transit, soit 24h. Une fois  cette paperasse terminée, ils ont décidé de s'arrêter dans un petit village non loin de la frontière. La journée avait été longue et éprouvante, ils avaient besoin de se reposer. En arrivant à Corozal, ils découvrirent un joli petit bout de mer le long du site et décidèrent de s'y parquer pour la nuit.
Le soleil à peine couché, déjà tout était installé pour la rediffusion sur écran gonflable géant d'un concert de Bob Marley, avec des montagnes d'enceintes de chaque côté, histoire que tout le village en profite, avec la petite grillade qui va bien. Autant dire que la nuit s'annonçait parfaitement tranquille, idéale pour bien dormir. Les deux voyageurs n'étaient pas vraiment exigeants, ils avaient le sommeil relativement facile et dormaient à peu près n'importe où. Mais ce soir là, après quelques minutes de tentative impossible de dodo, Pedro se leva et dit : « Qu'à cela ne tienne, on va aller voir ailleurs ! »
Ils ont fait le tour du pueblo pour finalement trouver un parking dans le centre. Il y avait tout un tas de voitures garées et l'endroit était recommandé sur l'appli des voyageurs en camion. Calme, bien situé et gratuit, les 3 critères les plus importants pour les deux vadrouilleurs. Ils avaient pour habitude de questionner en arrivant quelque part histoire de tâter le terrain. Cette fois-ci, personne. Il faisait déjà noir et n'avaient qu'une envie : dormir. Morphée les attendait bras ouvert, ils sont rapidement tombés dans un sommeil profond…

Soudain, au beau milieu de leur nuit, Fabi entendit un bruit :
« Pedro ! PEDROO ! Réveilles toi !! C'est les flics ! »
La police était venue leur rendre une petite visite pas vraiment courtoise. Ils tapaient sur le camion, leur demandant d'ouvrir….. NOW !! Le temps d'enfiler un short, Pedro sortit du camion et se retrouva face à 5 urluberlus vêtus dans un costume de flics, a priori très en colère. 
« Vous n'avez pas le droit d'être là ! Vous n'êtes pas en règle !  Faites voir vos papiers ! »
Pedro et Fabi étaient déconcertés. Ils ont carrément regardé dans le camion, éclairé avec leur torche la tête de Fabi encore allongée, et inspecté du regard notre chez nous. C'était ni plus ni moins une agression pour eux !  Ils étaient très costauds et parlaient forts avec un accent anglais à la belizéenne que nos deux voyageurs avaient du mal à déchiffrer. Après avoir montrés tous les papiers qu'ils venaient de faire, les 5 policiers ont décrétés qu'ils n'étaient toujours pas les bienvenus.
« Vous n'êtes pas en règle,  vous devez payer 500$ Dollars et venir avec nous au poste où vous resterez deux jours. »
Là ça ne rigolait plus. Pas question pour Pedro et Fabi de leur donner de l'argent encore moins d'aller visiter le poste de police. Alors ont commencé les discussions, dans un anglais un peu douteux mais ce coup-ci la nervosité l'emportait sur la perfection linguistique. Ils expliquaient tant bien que mal que leurs papiers étaient en règle et qu'ils n'avaient aucune raison de leur donner de l'argent, et qu'ils allaient bouger de ce pas. Rien à faire. Les cowboys ne voulaient pas lâcher le morceau. Ils voulaient coûte que coûte leur soutirer quelques billets et profiter de leurs têtes de touristes. Voyant que la situation ne se débloquait pas, que nos deux voyageurs ne voulaient pas céder, ils ont utilisé une autre tactique. Une tactique des plus primaire, discriminante et blessante pour Fabi : ils se sont éloignés de quelques mètres jusqu'a rejoindre leur véhicule et ont demandés à Pedro de venir les rejoindre, juste lui, laissant Fabi seule dans un bain de sexisme. Les pollos ont demandé a Pedro ce qu'il proposait, lui leur répétant que la solution selon lui serait de partir chacun de son côté et les moutons seront bien contents. Eux ne voulaient qu'une chose, vider le portefeuille de Pedro. Rusé comme un renard, Pedro avait pris soin de retirer une grande partie des billets avant de le mettre dans sa poche. Ils lui ont demandé 2000 pesos et ont sauté dans leur 4x4 couleur police pour se carapater. Juste avant, Fabi s’est approché d'eux et leur a dit : « It's a fucking corruption guys and you know that ».

Depuis ce jour, Pedro et Fabi se sont jurés de ne plus se faire avoir. Du moins pas comme ça. Désormais, à chaque flic rencontré sur la route ils utilisent toujours des copies de leur identité , relèvent le numéro et le nom de l'agent et parfois sortent le téléphone et filment la scène. Et un petit porte monnaie avec quelques sous dedans. Une chose est sure, ce ne sera pas au Belize !

Moralité : Quelque soit l'endroit et les techniques d'intimidation des gens en face de soi, garder la tête haute et l'esprit clair pour prendre les meilleures décisions. Et tout faire pour ne pas que l'emporte la corruption.

La corruption ruine le système social d'un pays. C'est souvent la conséquence de la perversion d'un état policier. Et ça brûle les doigts. Ça créé de la violence et de la méfiance entre les individus. Alors pour aller a l'encontre de ces comportements, pour lutter contre ces formes de manipulation et de division, il semblerait qu'un des moyens soit celui de ne pas adhérer. Beaucoup de freins peuvent malheureusement empêcher cela :

> Être étranger au pays
> Ne pas maîtriser la langue
> Ne pas connaître concrètement le fonctionnement politique d'un pays
> Ne pas vouloir se prendre la tête. Ne pas faire d'histoire
> Ne pas savoir de quoi sont capables les corrupteurs
Et beaucoup d'autres bien sur…

Malgré cela, le choix de ne pas prendre le risque aurait une tournure d'adhésion silencieuse qui finalement alimenterait le système. Et fait qu'il perdure. Alors même si c'est pas facile, même si ça ne marche pas tous le temps, ça fait réfléchir. Et on a tous les moyens pour ça.

Alors la prochaine fois, on aura les armes !










samedi 20 avril 2019

Monterrico

Direction la côte pacifique, pour changer d'air. Monterrico, petite station balnéaire qui aurait pu être envahi par les touristes, coup de bol on est tombé à la bonne période. Personne ! On a retrouvé nos amis français là bas, là où ils s'étaient posés avec d'autres amis. Un spot bien luxueux pour nous, une grande piscine en plein milieu de l'hôtel. Alors on ne s'est pas fait prier, on profite du spot et dormons sur le parking. Étape courte de deux jours, ça nous suffira. À vrai dire on était déjà en train de se préparer mentalement à gravir le volcan. Direction Antigua avec nos copains-coccinelle à la conquête du volcan Acatenango.







Río Dulce

Rio Dulce - du 15 au 19 février

Nous voilà reparti avec Michel pour continuer l'aventure. Sur la route on s'arrête, on trouve un spot de cascades planqué qui a attiré notre attention. La nuit approchait, on s'est donc stationné en bas de l'entrée pour passer la soirée. En prime, une belle rencontre de canadiens et une tentative réussie de PE pour cuisiner au feu de bois. Parfait ! Le site était bien chouette, petite baignade du matin et on reprend la route pour descendre le pays (pas de photos à l'appui car disparition incomprise).

Les camions-fous du Guatemala nous font flipper, surtout dans les routes de montagnes (qui constitue un bon 90% du pays) avec des virages où la route se découvre au dernier moment et des poids lourds qui s'amusent à dépasser précisément sur ces virages et qui en prime n'appuient pas sur la pédale de frein. En partant du principe que « Dios nos bendiga » aucun risque n'est-ce pas. Aaaah bah alors si dieu nous protège c'est bon. On se l'est joué à la guatemaltaise, avec la pédale de frein en plus quand même.

Arrivés à un petit village, arrêt complet on ne sait pas pourquoi. On suit un poids lourd depuis un moment. Bouchon dans le village. Tout à coup, le camion enclenche ses feux arrière et commence a reculer vers nous. On klaxonne, on gueule comme des fous, rien à faire. Capot défoncé, camionneur désolé et français tarés comme si on venait d'abîmer la chose la plus précieuse au monde. On lui dit de nous réparer ça tout de suite (je précise qu'il n'y a pas d'assurance voiture au GuatémalaHahaha), il nous dit de le suivre pour discuter de ça plus loin. Il croyait nous semer ! Alors nous voilà à exploser le compteur de vitesse de Michel pour la première fois, on cachera la vitesse pour les âmes sensibles, mais dans les routes de montagnes avec les dos d'âne en prime, je peux vous dire que j'étais plus que concentrée. Pe prêt a sauter du véhicule pour aller dans le camion du mec. Finalement, il s'arrête. On discute, il nous dit qu'il n'a pas d'argent pour tout changé et que le carrossier le plus près est à 40 bornes.
La solution pour lui est d'aller à la police pour déclarer l'accident. On savait bien que ce n'était pas la solution pour nous, étrangers, d'aller chez les flics ici. Un motard s'arrête pour faire l’entremetteur entre eux et nous. Finalement le mec nous file un peu d'argent, nous on avait surtout peur que le radiateur soit touché. Alors on a du faire un stop à Rio Dulce pendant 3 jours, le temps de réparer les dégâts. Dans notre période creuse on a quand même eu la chance de faire de très belles rencontres qui nous ont bien requinqués, merci encore à tous ceux là.




vendredi 19 avril 2019

Flores

Flores, joli petit coin sur une presque île autour du lac de Petenitza. On a trouvé qu'il y avait déjà pas mal de touristes dans ce petit coin, mais bon, on se disait que ça devait être juste ici (naïfs que nous étions…). 

On est restés quelque jours, le temps de bien contempler le lac, de grimper en haut des montagnes et de trouver des points de vue 360° sur la ville et le paysage autour. Plein de petites ruelles aux jolies couleurs, Flores très mignon. 










El Remate

El Remate – Flores du 10 au 15 février 2019


Région de Petén. Autant dire qu'on était content d'arriver !

Première escale à El Remate au bord du lac Petenitza. Un des plus beau coin qu'on ait trouvé au Guatemala pour poser le camion. Plus au bord du lac que ça, tu peux pas faire. La tranquillité de cet endroit nous a envahi, entre méditation, baignade et cuisine au rythme de l’eau qui bouge pas beaucoup… sérénité totale ! On a découvert les moultes utilités du lac pour ses habitants : le matin ils y font la lessive (pas hyper écolo d'ailleurs), la journée ils s'y baignent et la nuit tombée ils débarquent avec des gros engins pour pomper l'eau... On suppose aussi qu'ils y pêchaient quelques mojarras mais on devait dormir à ce moment là :)

On serait bien resté 1 mois ici !

Le retour à la réalité économique nous appelait puisqu'aucun moyen de retirer de l'argent là bas. Le paiement par carte c'était même pas la peine d'y penser.

Direction Flores