mercredi 29 mai 2019

Abril

Avant d'attaquer la remontée, on s'arrête un peu dans le cœur du pays. Et notamment une des régions réputée, celle de San Luis Potosi. Son désert et surtout la huasteca potosina. La région qui renferme de nombreuses cascades, un peu cachées et qui laisse sans voix quand on les découvre. On s'est baigné dans chacune d'elles, il faut dire que la chaleur nous assommait alors on avait tous les jours hâte d'arriver. Un petit coup de cœur pour Puente de Dios, une cascade donnant directement sur une rivière où on peut se laisser aller au gré du courant.




On vous raconte notre périple. Tout d'abord Santiago de Queretaro, jolie petite bourgade toujours avec ses rues colorées et ses belles églises. On commence à bien connaître ce genre de ville mais on ne se lasse pas.

Puis direction Jalpan. Ah oui , il nous manquait un peu d'aventure à ce moment là alors on est tombé en panne. Dans les montagnes. On s'est dit que Michel avait chaud et qu'il voulait faire une pause. Visiblement on s'est planté sur le diagnostic puisque une demi heure après, toujours rien. Une heure. On met des garafons, nos tables et duvets fluo sur la route pour alerter les voitures. En plein virage de montagnes, valait mieux. Finalement on arrête une voiture. Ils font un rapide check et nous montrent le fusible du démarreur grillé. Alors ils le rafistolent avec un autre câble électrique sorti de leur voiture comme par magie. Toujours rien. Bon, ça s'annonce plus grave que prévu et les deux compagnons ont l'air d accord avec nous. On discute et finalement nous propose d'aller voir le mécano du village voisin et de le prévenir pour venir nous aider. On leur file notre numéro et attendons le coup de fil. 30min. 1heure. Plus d'une heure a poiroter le bras en l'air sur le haut d'une pierre pour capter le petit signal. Bon c'est mort ils ne nous appellerons pas, c'était visiblement un moyen pour eux de s'échapper de là ! Le soleil commence sérieusement à disparaître et on n'a toujours pas de réseau. On arrête une autre voiture. La bonne ! Il a le numéro du mécano de l'autre côté du village. Finalement il arrivera 15minutes après. On poussera Michel parce qu'il ne voulait pas se faire remorquer. Heureusement que le village était en bas, 8km de descente c'était cool. On passera deux jours chez le mécano de Peña Blanca pour finalement changer le distributeur. On commence à connaitre le monde de la mécanique et surtout on y dort de mieux en mieux!






En route ! On repart direction Jalpan. On trouvera un petit spot au bord d'un lac le temps de découvrir la ville. Mignon.



Après Jalpan, on filera directement à Xilitla. On nous avais parlé depuis un moment du jardin surréaliste là bas. Edward James, un artiste anglais bien barré a décidé de faire un jardin dans un nouveau style d'art à l'époque. Il deviendra un des pionniers du courant. En attendant ya du monde au balcon.  Ce coup là on est mal tombés puisqu'on est arrivé un samedi pour visiter ce jardin et en plus pendant les vacances de semaine sainte des mexicains. Double erreur. Malgré nos précautions en débarquant à 8h à l'entrée,  on poirotera 3h avant de pouvoir accéder au jardin bien évidemment sur-blindé. Difficile d'apprécier la beauté du lieu quand tu dois esquiver les selfies tous les deux mètres !





Après Xilitla, on a continué dans la région de San Luis Potosi pour aller jeter un œil dans un trou. Le gouffre de las Huahas, une variété d'hirondelles. Le trou est énorme, formé naturellement et en cache un deuxième plus profond ! Presque 500 mètres de profondeur. On verra plein de pseudos hirondelles et des aras verts fluo faire des aller-retour pour ramener de la nourriture à leur petit. Période de nidation oblige, les allers et venus n'en finissaient pas. Belle ballade au cœur de la selva tenue par une communauté indigène de la région qui nous ont expliqué le fascinant fonctionnement de leur mode de vie. Pas de tâches spécifiques, tout le monde fait tout. L'argent collecté est rassemblé et redistribué de manière équitable. Des réunions toutes les semaines pour dire ce qui va ou pas. Elire des représentants qui changent tous les 6 mois. Rechercher des aides de la région pour les aider à améliorer leur site. On a de la chance, on a dormi sur un parking tout neuf :)






En route vers le nord

-C'est où le nord ? 
-Là haut.

Deuxième partie du voyage. L'objectif désormais était de prévoir la revente de Michel aux Etats Unis. Après investigations, il était clairement plus judicieux de vendre le camion là haut plutôt qu'au Mexique. Sur la route, on rencontre beaucoup de voyageurs, de familles ou couples qui font la fameuse Panamerica. La grande traversée débute au Canada ou aux States, passant par toute l'Amérique centrale et parfois continuant jusqu'en Amérique latine et Ushuaïa. Nous on va dans l'autre sens. Alors à l'attaque du Nord ! 

On a hâte de découvrir cette partie du Mexique, redoutée et critiquée par beaucoup. C'est chaud, faites attention, ça craint. On sait les endroits qui craignent un peu plus, principalement par des guerres de cartels entre narcos. À part ça, la Basse Californie est dite comme une des régions les plus belles du pays, cette petite bande de terre mexicaine avec ses plages du Pacifique interminables et les meilleurs spots de snorkeling du coin. Le repère des dauphins, baleines et même des requins baleines !  Une région préservée qui nous fait saliver. 


Avant d'attaquer la remontée, on s'arrête un peu dans le cœur du pays. Et notamment une des régions réputée, celle de San Luis Potosi. Son désert et surtout la huasteca potosina. La région qui renferme de nombreuses cascades, un peu cachées et qui laisse sans voix quand on les découvre. On s'est baigné dans chacune d'elles, il faut dire que la chaleur nous assommait alors on avait tous les jours hâte d'arriver. Un petit coup de cœur pour Puente de Dios, une cascade donnant directement sur une rivière où on peut se laisser aller au gré du courant.

vendredi 24 mai 2019

Temporada cholulteca

Frenchy mais pas jambons

Cette histoire s'adresse a tous ceux qui voudront bien la lire. Elle pourra peut être rappeler des souvenirs ou paraître saugrenue. Sera peut être révoltante ou fera simplement sourire. Et peut être même rien de tout ça. On tenait à vous la raconter parce que ça nous a fait passer par tous un tas d'émotions, sur le moment, et puis on en a bien rigoler après en partageant ça avec les copains mexicains qui en réalité se sont bien foutus de nous.


"Aaa les pinches franchutes vous êtes mignons avec vos révoltes mais ici c'est le Mexique ma gueule, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a, chacun se démerde comme il peut et ça se passe comme ça !"

On vous raconte.

Après le départ de mama Dominique, Pedro et Fabi sont retournés prendre des forces à Cholula. Ils savaient très bien la période qui les attendait. Ils sentaient poindre le creux de la vague, la période où il allait falloir prendre des décisions pour ce qui s'apparentait vraisemblablement à la deuxième partie de leur voyage. Leur bon copain Diego leur avait généreusement prêter son appart. Si ça c'est pas un bon karma ou un coup des dieux mayas, c'est probablement la relation provoquée et créée avec lui qui leur a permis de se sentir si bien. Yoni&Diego étaient là, ils suivaient nos deux amoureux, les guidaient et parfois même les embarquaient … une vraie force pour Pedro et Fabi qui s'en sont vite imprégnés. L'heure était au bilan financier. Ça n'a pas été bien long pour s’apercevoir qu'il n'y avait plus beaucoup de sous dans la caisse. Au boulot les frenchy !

En réalité, l'idée les attirait un peu ; découvrir un autre quotidien, des nouvelles personnes et mettre un petit orteil dans le monde du travail à la mexicaine. Porque no. Travailler dans un bar ou un restau, ils ne connaissaient pas et étaient ouverts à l idée. Fabi petite voulait être servante dans un RestOran, elle allait justement être servie. Comment on cherche du travail au Mexique ? Facile, il suffit d'aller à la papeterie du coin, remplir un formulaire de demande de travail on ne peut plus basique et l'apporter à qui voudra. Ni une ni deux, Pedro et Fabi se sont empressés de remplir des dizaines de formulaires avec bien entendu moultes expériences en restauration et service. Ils ont fait le tour des bars et resto de Cholula qui recherchaient des employés. Ils étaient toujours un peu étonnés de voir une annonce dans un grand resto vide avec déjà une bonne dizaine de serveurs qui attendaient les clients. Peu importe, ils n'allaient pas faire les difficile. Tiens un resto français ! Pourquoi pas ? Aller. Ils se pointent à l'entrée du resto et tombe directement sur le responsable de salle. 

Aaa oui ça fait longtemps qu'on n'a pas eu d'étrangers ! Et en plus des français, vos profils m'intéressent (ça leur a fait tout bizarre d'entendre ces mots). Je vous contacte demain le temps d'en parler à mes responsables. Mais je pense que c'est possible…

Autant dire qu'ils n'ont pas attendu leur coup de fil, dès le lendemain ils se sont pointés au resto. Le mec leur dit que c'est ok et leur demande quand est ce qu'ils peuvent commencer. Lundi ? Parfait. Pedro serait au service et Fabi ferait la quiche à la réception… Ya juste quelques détails à noter, la tenue. Pour Pedro, chemise blanche et pantalon noir exigés et pour Fabi, un robe noire « classique » (détail important pour la suite de l'histoire). Restait le dimanche pour acheter tout ça. Autant dire qu'ils n'étaient pas vraiment enthousiastes à l'idée d'aller dépenser de l'argent pour des fringues qu'ils ne reporteront probablement pas et en plus un dimanche, le jour du seigneur quoi ! –
 - Tant pis, c'est pour gagner des sous -

Lundi. Rendez-vous 15h. 14h30 sur le pied de guerre. Ils n'étaient pas vraiment convaincus de leur déguisement mais bon, ils feront l'effort. Se pointent devant le resto. Le mec n'est pas là. C'est une serveuse qui les accueille.
Aa oui, asseyez vous là je vais voir avec le responsable…
Ils s'assoient. Attendent. Observent. Des regards sur eux. Furtifs. Interrogateurs. Malaise. 
Gros malaise.
Au bout d'un long moment la serveuse retourne voir les deux français : 

- C'est que... Monsieur vous n'avez pas de chemise blanche ?
- Si si, je ne l'ai pas mise pour éviter de trop transpirer mais je l'ai dans mon sac !
- Ah d'accord, mais elle n'est pas repassée…
- Euh non mais elle est bien pliée ! 
- D’accord. Et vous n'avez pas d'autres chaussures  ?
- Euh non je les ai empruntés à un ami j'en n'avais pas d'autres
- Et vous mademoiselle, vous avez que ça comme chaussures ?
- Euh oui j'ai passé 2heures dans les magasins hier pour les trouver
- Ah, et vous n'avez pas de chaussures noires ?
- Euh… non
- D'accord. Hum… et vous n'avez pas une robe plus…… formelle ? Enfin je veux dire moins… casual ( pourrait se traduire en français par "quotidienne") ?
- Bah non en  fait je l’ai acheté hier aussi, exprès pour travailler ici ! Je suis en voyage je n'ai pas d'habits formels ! (Et même quand je ne suis pas en voyage d'ailleurs) ça ne vous convient pas ? Parce qu'en fait c'est pas une tenue casual pour moi … 
- Hummm…je vais voir avec mes responsables. Et une chose aussi. Monsieur, vous pourriez vous couper la barbe ? Parce qu'ici c'est pas très bien vu.
Gros silence. Regard rapide échangé entre Pedro et Fabi qui voulait dire la même chose.
- Aaaaalors là ça va pas être possible. Vamonos.

On ne touche pas à la barbe de Pedro ! Elle est sacrée ! C'était la goutte d’eau. Impossible pour Pedro de couper deux ans de sa vie qui plus est pour travailler dans un restau distingué dans lequel il ne se retrouvait pas du tout. Mieux vaut aller voir ailleurs.

L’apparence. Ou l'appartenance. On pourrait presque confondre ces deux mots dans la forme et dans leur sens. Être « présentable » c'est répondre à des critères, des codes sociaux définis implicitement dans n'importe quelle société.  La distinction est représentation d'argent, de réussite. Elle est aussi l'image des modèles voisins du nord et outre-atlantique. Comme rechercher d'autres processus d'identifications pour ne pas intégrer les siens. Pour les deux voyageurs, c'était un peu l'incompréhension. Ils avaient déjà observés ces comportements, principalement dans le milieu commerçant,  avec des mannequins taillés comme des anorexiques, des vêtements des années 2000 à la française, gros talons, gros fond de teint, blush, rouge, fard et compagnie pour les femmes. Pour les hommes, parfois c'étaient des mannequins métisses avec des longues dreads blondes qui apparaissaient sur les devantures de magasins… ?? Et puis les publicités. Toutes les publicités affichées dans les grandes villes sont représentés par des blancs. Un après-rasage ? Un beau blond pas poilu. Deux bouteilles d'eau pour le prix d'une ? Ricky Martin qui semble vraiment content. Des petits pots pour bébés ?  Systématiquement un mini blanc à quatre pattes qui rigole. L'achat d'une maison ? Une jeune famille blanche au comble du bonheur. Bref, l'observation avait été assez flagrante en réalité. A côté de ces représentations, le point fort du Mexique est la revendication de leur culture. La fête des morts qui n'existe nulle part ailleurs comme ici, la culture maya et la croyance forte aux dieux de la nature, les animaux, les plantes, le soleil et les planètes, les langages huitchol ou quetzal encore parlés, les revendications d'autonomie toujours présentes des communautés indigènes du Chiapas…  Malgré la forte influence de mondialisation du pays, on ressent que les mexicains sont souvent fiers de leurs terres et de leurs identités. 
Tout ça pour dire qu’ils ont pris en pleine gueule le phénomène d'intégration sociale. Tu veux ce boulot ? Tu veux rentrer dans cette case ? Alors débrouilles toi pour te fondre dans le moule comme il faut. C'est ce qui se passe dans la plupart des sociétés et des entreprises bien sur. Se fondre dans la masse pour s'assurer intégration, acceptation et donc réussite !  C'est quand même pas compliqué ! 
Sauf quand on sait que ça ne nous fera pas du bien. Que ce n'est pas pour nous. Qu'on ne veut pas répondre à ces codes qui sont représentatifs d’enfermement et de silence. Pour nous c'est pas bien grave, c'était facile de dire non, mais ça n'est pas toujours le cas...



Finalement Pedro et Fabi auront trouvé du travail dans la grande brasserie artisanale qui venait d'ouvrir à Cholula. Ils recherchaient du monde et leurs petites têtes blanches a plu. Ils auront bossé trois semaines là bas et aussi dans un grand restau, qui marchait à l'adrénaline toute la soirée. Courir. Laver. Servir. Mais aussi discuter. Expliquer. Échanger. Une expérience qui leur a plu le temps de quelques soirées. Ils ont aussi relancés la production de muffins, cette fois çi salés. Un vrai succès. Les mexicains sont curieux concernant l'alimentation, ils aiment découvrir des nouvelles saveurs.


Un point important dans cette expérience c'est les salaires. Les responsables ont l'habitude d'employer beaucoup de monde, pour les payer une misère.  8h de boulot pour à peine 10 euros. Ils ont compris à ce moment toute l'importance du pourboire systématique dans le pays. C'est souvent la moitié parfois même la totalité du salaire des serveurs. 
#SaludALaPropina







On a tous au fond de nous des long chemins de cailloux,
Des pianos sur les épaules et des grosses larmes de saules
Des sentiers plus lumineux qui mènent aux matins heureux
Et cette force qui nous charrie
Et nous fait aimer la vie
Puis un jour moins de bobos dans la tête
Tranquillement le retour du cœur a la fête
Reviendront les rêves et les projets
Cette sève qui coule c'est avril qui renait
Mais pour vivre ces moments plein de grâce
Il faut d'abord trouver sa place

On grandit à force d’expérience
C est peut être ça qui donne du sens à l’existence
Mais quand on ne peut aller de l'avant
C est qu’il faut alors s’arrêter au tournant
Pour comprendre d’où viennent les bobos
Et enfin pouvoir s'en délester le dos


J'ai pas pu résister !  -> Les Cowboys Fringuants, Bobo

lundi 13 mai 2019

La visite de la mama

Du 12 au 29 mars 2019


Après notre petite virée au Guatemala on est retourné à San Cristobal, on a retrouvé toute la banda et on a passé quelques jours à bichonner notre petit camion. Peintures fraîches , installation d'une deuxième batterie et Lumière !  Alors là autant dire qu'on passait un cap. Désormais on fera partie des voyageurs en camion moyennement confort et ça nous réjouissait. On s'aperçoit des choses quand il nous les manque. La lumière est une invention ingénieuse qui nous permet d'allonger un peu nos soirées. Avec l'aide plus qu'indispensable de Raymundo, proprio de la casa Baxaal, Pedro a découvert les joies de l'électricité.



Nous voilà à l'aéroport de Tuxla. On est tout excité à l'idée de retrouver Dominique ! Elle a fait un long voyage, a surmonté avec succès sa peur de l'avion pour venir nous voir. Elle est arrivée ravie, les bras chargés de victuailles françaises. On a fait qu'une bouchée des fromages, mousson de canard, vin rouge et autres délices qui ont ravi-vé-s nos papilles.
Ni une ni deux, on l'embarque dans notre aventure. A commencer par San Cristobal, cette ville qui nous tient à cœur et qu'on voulait qu'elle découvre. Kanchi nous accueille chaleureusement et Dominique atterit doucement. On lui fait découvrir tous les lieux qu'on aime : la casa baxaal bien sur, mais aussi le grand Merpo Sur, le toit-terrasse de Mudra, le café culturel Kinoki, la casa del pan, la cueva del tigre le bar de Kanchi et le nouveau café de notre copain Jose, avec dégustation d'alfajores et de snickers maison. On grimpera aussi à l'église de la Guadalupe et goûtera le pox, l'alcool des mayas à base de maïs. Incontournable.





On prend la route et quittons les montagnes pour arriver sur la côte pacifique. Ça aussi c'est incontournable. On est tellement amoureux des plages du pacifique qu'on devait y faire un stop. Ça sera Puerto Arista. Le repère des familles mexicaines qui viennent passer le weekend. La chaleur nous tombe dessus et le lit de Pedro et Fabi s'écroule en pleine nuit. Dans l'hôtel d'en face, un ventilo et des lits relativement stables, on prend !






L'air de la plage nous repose et nous fait du bien malgré la chaleur. On reprend la route avec Michel en pleine forme et filons direction la ciudad de Oaxaca. On redécouvre la ville, la dernière fois qu'on y a mis les pieds c'était pendant la période des pluies avec Romain et Emeline. Est-ce nous qui attirons les dieux du ciel dans la ville ? Malgré les quelques gouttes en fin de journée, on prendra le temps de découvrir la ville, les églises, les marchés. Dom s'est fait une petite escapade Monte Alban, et on aura fait des belles rencontres dans l'auberge religieusement calme du centre ; un chouette couple de canadiens quinquagénaires en camion aussi, et un couple franco-colombien avec qui on aura refait le monde et sa politique le temps d'une soirée. Prendre le temps de s'apercevoir de tout ce qui se passe dans le monde nous fait flipper et à la fois nous fait du bien de savoir que nous sommes nombreux à partager les mêmes points de vue ! On a découvert des lieux qui nous ont bien plu, chouette escapade.



Une étape obligée était aussi bien sur celle de Puebla. Dom tenait à découvrir cette ville où j'ai étudié, cette belle ville qui s'est bien développé aujourd'hui ! Et puis la visite de Cholula, sa grande pyramide et son église surplombant la ville et bien sur les copains et la belle ambiance festive qui y règne ! 






Le temps de dire au revoir Michel pour quelques jours, nous voilà sur la route pour Taxco. Un des nombreux Pueblo Magico du Mexique, aussi réputé pour être la ville de l'argent, qui a vécu surtout de l'exploitation minière pendant de nombreuses années. Aujourd'hui, la ressource est utilisée surtout pour et par le tourisme. Beauuucoup de bijouteries dans ce petit village de montagne où la coccinelle est définitivement la marque de voiture la plus commune. On a passé du bon temps à Taxco, son mirador, ses petites ruelles colorées,  son marché et le petit bar du coin de la place principale qui nous offrait un vrai spectacle de vie tous les soirs. On retiendra aussi l'entrée à notre logement par le garage, qui se transformait parfois en magasin de vêtements, parfois en stand de tacos. Option tout terrain. À la mexicaine quoi.










Les immenses grottes de Cacahuamilpa





Pour terminer, ciudad de Mexico. Anciennement appelé aussi Districto Federal (D.F). Ça nous semblait important d'y passer plusieurs jours. Mexico a beau être immense, c'est une capitale fascinante. Beaucoup d'histoire dans la ville, dans les quartiers autour et les ruines de Teotihuacan juste a côté !  Le musée national d'anthropologie abrite des trésors de tous les recoins du pays. Jamais vu un musée aussi grand et aussi chargé. On y passera bien quatre heures, a refaire l'histoire du pays, de l’évolution du singe jusqu'aux dernières populations indigènes encore présentes dans le pays qui cultivent toujours de nombreux rituels, en passant bien sur par toutes les civilisations mayas, aztèques, zapotèque, mixtèque, olmèque, toltèque et j'en passe. La puissance de l'ancien royaume de Tenochtitlan nous a envahit et on s'en est bien imprégné. Juste a côté de la cathédrale, en plein cœur du centre historique de la ville, on a profité des derniers jours avec Dom avant qu’elle traverse de nouveau l'atlantique. Une petite escapade qui nous aura réchauffé le cœur.








Les belles fresques de Diego Rivera au coeur du palacio municipal


Musée national d'anthropologie






Los voladores du mexique


Mariachi!




mercredi 8 mai 2019

Mazatenango

Mazatenango du 5 au 7 mars

En fait, c'était celle ci notre dernière étape ! Après une longue hésitation on a finalement pris la route pour le carnaval de Mazatenango. On avait prévu d'aller au grand marché d'Amerique centrale, Chichicastenango, on nous en avait dit beaucoup de bien et on avait hâte de voir à quoi ça  ressemblait. Nos amis autrichiens nous ont appris que la période des carnavals commençait et qu'il y en avait un à ne pas manquer au Guatemala, celui de Mazatenango. Ça changeait un peu nos plans. Ce n'était pas du tout la route et on n'avait ni le temps ni l'argent pour faire les deux. Comme d'habitude on a laissé notre feeling prendre la décision, on a donc opté pour passer un bon moment entre amis. Et on n'a pas regretté ! A peine arrivé dans la ville, on sentait déjà le bordel pointer le bout de son nez. On pouvait sentir l'excitation alors qu'il était juste 10heures du matin. Le calme avant la tempête. Le temps de rejoindre nos amis allemands et autrichiens, on pouvait déjà apercevoir le défilé qui commençait. Au fur et à mesure que l'on remontait le cortège, les confettis pleuvaient de plus en plus et les sachets de plastique d'eau (véritable désastre écologique) aussi. Déjà 11h et on crevait de chaud. On arrive enfin à retrouver nos amis, on était à deux doigts de ne pas les reconnaître. Le carnaval au Guatemala c’est un joyeux bordel, comme on les aime ! Très typique d'Amérique centrale en fait : beaucoup beaucoup de personnes qui défilent de partout, maquillés et déguisés de toutes les couleurs, de la musique et des musiciens, des personnages improbables qui surgissent de nulle part, un motard qui fait le show pour Suzuki en plein milieu, des jeux à la feria qu'on ne comprend pas toujours, des stands de comida et de refrescos tous les 8 mètres environ. Tout le monde semble réuni pour cet événement : des jeunes qui s’aspergent de tout et n'importe quoi, des familles avec des enfants, mais aussi avec les cousinscousines, les oncles et tantes, les neveux et nièces, les enfants et les petits enfants. On précise quand même que le Guatemala est très proche du Mexique sur cet aspect là. L’importance de la famille est très grande et bien souvent, toutes les occasions sont bonnes pour se réunir. En ville, sur les places principales ou chez eux, ils sont souvent ensemble. C'est aussi pour ça qu'il y a souvent des événements festifs dans les villes, c'est une occasion parmi d'autres d'être ensemble. Ce trait culturel est caractéristique du continent sudamericain, on le retrouve dans la plupart des pays du coin. Ce qui contribue aussi à cette chaleur humaine que l'on ressent à chaque fois que l'on arrive quelque part. C'est aussi pour ça qu'il sont fiers de dire qu'ils savent faire la fête. Et on confirme!