lundi 22 avril 2019

Antigua

Antigua du 21 au 26 février

On continue le périple avec nos copains français, Benito et Carole, pour se poser dans une auberge dans le centre d'Antigua. On stationnera le camion juste devant, on a repéré les caméras, on pourra dormir tranquille dedans. Antigua nous fait un peu penser à San Cristobal, petite ville pleine de couleurs, assez ancienne avec de belles églises, beaucoup de charme et de nombreuses boutiques et commerces s'ouvrant aux nouveaux tourismes avec des magasins, cafés et resto bios, surfant sur la bonne vague de l'artisanat et du local. Grande promenade sur les hauts de la ville, vues panoramiques, découverte du cacao et du vin de nispero, un fruit du coin. En fait ça ressemble à une espèce de liqueur bien bien sucrée. Pas foufou.

Les copains repartent, ils continuent leur route vers le sud, objectif Colombie au moins pour eux. Nous on trouve un petit spot sympa a la station de police touristique de la ville, le repère de tous les voyageurs en camion ! On rencontre toute une tripotée de voyageurs, beaucoup de familles avec des jeunes enfants, on retrouve aussi la famille française  rencontrée à Rio Lagartos quelques semaines avant. Tout ce beau monde transforme la station de police en un véritable lieu de vie collectif avec en prime une garderie ! A vrai dire, on se sentait un peu ridicule avec notre petit van, on était entouré de gros camions ou motor-home traversant toute l'Amérique. Ce genre de périple est bien connu des voyageurs outre-atlantique. Beaucoup partent du Canada et descendent les États-Unis, l'Amérique centrale pour s'arrêter soit au Panama ou Costa Rica et revendre le véhicule ou continuer la descente jusqu'en Amérique du sud, parfois jusqu'à Ushuaïa.

« Et vous, vous venez d'où ?  Vous faites quels pays ? Vous passez par où ? »
« Euh nous on vient du Mexique et on y retourne en fait ! »

Pas facile d'expliquer notre choix « rapidement » sans vouloir se justifier. Au début c'était un peu compliqué, surtout quand on rencontre des tchèques, canadiens, australiens ou autrichiens et qu'il n'y a pas d'autres solutions que de parler anglais ! Alors on a perfectionné la langue, surtout on a relativisé. Un vrai travail sur soi. Au final, peu importe si on n'a pas le temps d'en dire plus, on sait ce que l'on fait et pourquoi. On garde le cap et on ne se laisse pas fragiliser par une majorité de voyageurs rencontrés à ce moment là et qui ont opté pour une autre façon de voyager. On découvre que le mot voyage a tout un tas de signification. C'est devenu tellement facile (d’un point de vue purement pratico-pratique) de prendre un avion et de traverser des pays et des océans que les manières de voyager sont tout aussi variées. Certains s'en vont dans un endroit précis pour y construire quelque chose de nouveau, comme une retraite ou un coup de tête. D'autres ont un projet précis en tête et leur voyage se constitue selon cette idée. Beaucoup voyagent aussi suite à un ras le bol de leur quotidien, décident de tout quitter pour s'envoler. La plupart des voyageurs sont sensibilisés à la cause environnementale, un sujet de discussion majeur qui met souvent tout le monde d'accord. Ah oui, il y a aussi ceux qui voyage pour gratter la petite carte du monde en rentrant et s'empresser de raconter leurs exploits. Ya de tout en fait et c'est ce qui fait véritablement la richesse de notre monde. Une chose est sur, que ce soit au club med ou dans le fin fond des montagnes du Kirghzistan, la prise de recul est inévitable. Les échelles ne sont pas les mêmes mais il y a toujours un petit truc qui fait que … ça nous laisse imaginer que ça pourrait se passer autrement.

Mis à part cette réflexion a Antigua, on a gravi le volcan Acatenango ! P-E jubilait à l'idée de faire enfin de la grimpette, moi j'avoue que je me suis vraiment préparé mentalement parce que les retours qu'on en a eu me faisait un peu flipper… on nous disait que c'était dur, que c'était raide, que c'était long, qu'il fallait vraiment être bien équipé, qu'il y fait vraiment très froid, qu’il y en a même qui sont morts de froid… bref, on n'avait pas d'autres choix que de prendre un guide et de faire l'ascension en groupe. La suite vous la connaissez, la vidéo parle d'elle-même. Expérience magique. Jamais vu de volcan actif, qui plus est d'aussi près. Petite leçon de vie, qui nous rappelle qu’on est peu de choses face à l'immensité du pouvoir de la nature.















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